
Rimouski, le 5 novembre 2021 – Le député de Rimouski – Neigette – Témiscouata – Les Basques,
Maxime Blanchette-Joncas, réclame la démission du président d’Air Canada, Michael Rousseau, à
la suite des propos tenus par ce dernier lors d’une conférence de presse organisée le 3 novembre
devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
« Par son attitude et ses propos, M. Rousseau a clairement démontré son mépris pour le français.
Alors qu’il vit au Québec depuis 14 ans, il a nonchalamment déclaré qu’il n’avait pas le temps d’en
apprendre la seule langue officielle. Quel genre de message cela envoie-t-il à ses employés sur
l’importance accordée au français par l’entreprise? C’est complètement inacceptable, surtout de la
part du président d’une entreprise fédérale qui a bénéficié de 6 milliards de dollars d’aide
gouvernementale et dont le siège social est situé au Québec ! Mais cette situation n’est pas le fruit
du hasard. Elle témoigne de la culture qui règne chez Air Canada, délinquante notoire depuis
plusieurs décennies quant à ses obligations relatives au fait français. Année après année, elle trône
au sommet du palmarès des plaintes adressées au Commissariat aux langues officielles. La situation
est telle que le commissaire Fraser a déposé, en 2016, un rapport spécial visant exclusivement Air
Canada… en vain ! Il faut que des gestes concrets soient posés pour répondre à ces tonnes de
plaintes ! », dénonce le député.
« Le Bloc Québécois dénonce la complaisance du gouvernement fédéral face au déclin du français
au Québec et au Canada. Après l’échec de la réforme de la loi sur les langues officielles, la
nomination de juges, de ministres et d’une gouverneure-générale unilingues anglophones, il
manque désormais de fermeté face à Air Canada et son président. C’est la goutte qui fait déborder
le vase ! En tant qu’actionnaire d’Air Canada, le gouvernement fédéral doit exiger immédiatement
la démission de M. Rousseau. Il doit aussi laisser le champ libre à Québec dans son intention
d’appliquer la Charte de la langue française aux entreprises fédérales. Le Canada a démontré encore
une fois aujourd’hui son incapacité criante à assurer une protection adéquate du français ! C’est un
mépris total envers tous les Québécois ! Le constat est clair : la seule façon de faire respecter
l’indemnité québécoise, c’est l’indépendance », conclut le député Blanchette-Joncas.